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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 08:04

D'après La PREMIERE GORGEE de BIERE de Philippe Delerm

 

 

Chaleur / amertume

dans ce silence de solitude

l'aube reste loin

 

 

Faux miel / soleil froid

on aimerait garder le secret

               de l'or mousseux

 

 

A la fin de l'été

à l'orée du bois

un sorbet à la mûre

 

 

Buée sur la vitre

cinq croissants / cinq

complicité de l'aube

 

 

Les pommes sont là

mouillure du verger

la pluie bat les carreaux

 

 

Je ne me lasse pas de ce petit jeu ... les même mots et d'autres sonorités, d'autres sens, d'autres images ...

             

 

 


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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 07:45

D'après La PREMIERE GORGEE de BIERE de Philippe Delerm ...

 

Sourcier des rites minuscules

au destin menacé

autrefois

 

 

L'enfant près de l'eau

une abeille sur la manche

dans ce présent gratuit

                             DORT

 

 

Une tache de lumière

les rues sont désertes

les enfants n'en finissent pas

 

 

Plusieurs fruits sont tombés

à l'heure qui ne passe pas

dernière pluie de sucre

 

 

Même jeu; même consigne

Pour les prochains carambolages,  j'utiliserai des discours politiques !

 

 

 

 

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 09:25

PETITE DEDICACE SPECIALE A MON BON AMI KRISMALO QUI TROUVE QUE JE ME LAISSE TROP ALLER  AU SILENCE !!!

 

D'après SOL ABSOLU de Lorand Gaspar.

A ceux qui ne le connaissent pas , je recommande la lecture assidue ce magnifique recueil !

 

 

DANS LA FEUILLE DEPLIEE

DES ARENES ROMPUES

LA LUMIERE SE PENCHE

 

 

LUCARNE PATIENTE

J'AI VIDE LA NUIT

DU CHANT IMMOBILE     

DES PIERRES

 

 

CHAIR NOIRE POUR TROMPER LE FEU

IRIS DU DESERT

LENTEMENT                       TU BOIS

 

 

CIEL COMPACT

LA TERRE EST PRISE DANS LES TABLES DURES

INFINIMENT

 

 

 

Je rappelle le concept : prendre un livre, un journal etc ... en extraire quelques mots, une petite phrase que l'on va retourner , secouer sans vergogne (pauvres auteurs !) et  réassembler gaiement en un patchwork verbal et inédit, de la co-création souterraine, quoi ... !

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 17:06

à Aurélie

 

Ton regard palpite

sans demains sûrs

où se reposer

Lointaine

tu souris

dans la prison

de ton coeur

/enfermée/

 

        

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 10:00

Dans mon jardin

y'a pas d'requins

ni de serpents

mais des passants

sur le chemin

 

Y'a plus de nains

pas d'éléphant

mais un enfant

sur le chemin


Dans le jardin

au p'tit matin

vois la lumière

sur le chemin.

 


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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 08:05

Hue !

J'ai la berlue

j'ai cru voir ce matin

un chien

tirant droit une charrue

puis il tourna à gauche

et je ne le vis plus.




 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 21:46

Les vieux papiers marmonnent devant les plaques d'égout.

Personne ne les regarde ...

Combien sont-ils ?

 

Le peuple des piétons

saute à cloche-pied

sur la grande marelle de Paris.

 

De la pointe de leur chaussure

ils scrutent

la géographie des auréoles.

 

Les désoeuvrés ignorent-ils

l'épaisseur sans but ?

 

 

Collision : choc de deux corps dont l'un, au moins, est en mouvement.

D'après (toujours !) "Les explorations minuscules" de Béatrice Fontanel (Ed. La Pie Voleuse).

Le nom de l'édition (et les textes de B. F.) m'inspire ces petites rencontres fortuites.

J'emprunte des mots, des morceaux de phrases, je les embrouille, les secoue allègrement et les restitue.Une recette poético-personnelle !

 

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 19:17

Ma bonne amie,

Venez prestement

de votre petit pas pressé

en prenant sans tarder

le rapide

de onze heures.

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 10:12

Près d'Alésia

la nuit

au milieu de nulle part

cette femme

soulève les boulevards.

 

Rue Littré

je regarde

les madones abandonnées

sur les fils électriques.

 

Rue des Bons-enfants

une visiteuse étourdie

souffle

sur des poignées d'abeilles.

 

Devant la vitrine

de la boutique Deyrolle

un oiseau cinglé

arrange ses cheveux.

 

Attachés par des fils de fer

raccommodés les uns aux autres

les clients applaudissent

sauf les jours de marché. 

 


Encore des mots, rien que des mots, toujours des mots ....

D'après les Explorations minuscules / Poésie des rue ordinaires de Béatrice Fontenel (Ed La pie voleuse)


 

 

 



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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 00:00
Femme, ô, femme
qui a mangé
en silence
la pomme
et qui chaque jour
accueille
console
et panse
que tes actes
par l'amour
soient dictés
pour que l' enfant
à être
soit l'Homme !



En réponse à " Prière d' Homme " de notre ami Krismalo ...
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