24 mars 2011
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Près d'Alésia
la nuit
au milieu de nulle part
cette femme
soulève les boulevards.
Rue Littré
je regarde
les madones abandonnées
sur les fils électriques.
Rue des Bons-enfants
une visiteuse étourdie
souffle
sur des poignées d'abeilles.
Devant la vitrine
de la boutique Deyrolle
un oiseau cinglé
arrange ses cheveux.
Attachés par des fils de fer
raccommodés les uns aux autres
les clients applaudissent
sauf les jours de marché.
Encore des mots, rien que des mots, toujours des mots ....
D'après les Explorations minuscules / Poésie des rue ordinaires de Béatrice Fontenel (Ed La pie voleuse)